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service de l’asile et il parcourut la Vieille-Castille où lui arriva des aventures inouïes sous le nom de chevalier des misères. Il se trouvera une plume meilleure que la nôtre pour les rendre célèbres. »

On admire de l’excellent comique dans cet ouvrage ignoré et méprisé à tort. M. Salva a dit : « Si le Don Quichotte de Cervantès n’existait pas, celui d’Avellaneda serait le meilleur roman de l’Espagne. » Germond de Lavigne avait annoncé une traduction de ce fameux apocryphe, qui supporte la lecture et pourrait aisément passer pour l’œuvre de Cervantès.

Récemment, une manifestation honorait le blessé de Lépante. L’occasion était belle pour réformer le jugement des manuels littéraires. On lit partout que Cervantès écrivit son livre pour ruiner le prestige des romans de chevalerie et disperser au souffle du bon sens la fantasmagorie idéaliste. Devant la critique, Cervantès représente un homme plein