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« L’histoire de Don Quichotte est presque entièrement une comédie ; elle ne peut et ne doit donc pas aller sans prologue. Voilà pourquoi j’écris celui-ci en tête de cette seconde partie des hauts faits du héros… Sans doute Cervantès ne trouvera pas ici la supériorité de son talent, ni l’abondance de relations fidèles qui se rencontre sous sa main. Ici, je mets sa main. Cervantès nous apprend qu’il n’en a qu’une ; aussi pouvons-nous dire de lui qui parle tant et de tant de choses, que vieux par l’âge quoique jeune d’esprit, il a plus de langue que de mains. Sans doute encore Cervantès se plaindra de mon travail, il dira que je lui enlève le profit de la seconde partie, du moins il reconnaîtra que nous tendons tous deux à une même fin qui est de combattre à outrance les livres de chevalerie. La suite qu’on va lire diffère beaucoup de l’œuvre de Cervantès d’autant que mon humeur est le contraire de la sienne. »