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innocent). Renart et Yssengrin, le clergé et la noblesse orthodoxes, ne se méfient pas de Frobert le grillon ou le troubadour, qui semble chanter pour son propre soulas.

Orgueilleuse ou fière, femme de Noble, le lion, roi de France, se laisse séduire par Renart. Remarquons que Blanche de Castille a un lion dans son blason, et qu’on la soupçonne d’avoir trop écouté le légat du Pape. — Harouge, femme du Léopard, se laisse prendre aux artifices du Renart. Ce dernier a une nef (celle de S. Pierre), « si fons est de male pensée et s’est de traïson bordée et clouvé de vilonnie. Le mât est de tricherie, les cordes de fourberie, les câbles de haine, l’ancre de malice et de foi mentie, la sentine de désespoir, sans repentir ». La diatribe ne saurait en plus dire. Il faut évoquer Aristophane, pour trouver une œuvre satirique aussi admirable et aussi audacieuse que celle qu’on pourrait