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oints du Seigneur, s’en prennent au patrimoine du Crucifié… »

L’Église essaya de mettre la main sur la chevalerie ; l’office Benedictio novi militis en fait foi ; il ritualise l’adoubement et le cléricalise.

Guerre, chasse et tournoi formaient la trilogie féodale, et les barons seraient restés longtemps de courageuses brutes, si la chevalerie n’eût été une institution ouverte où tout chevalier avait le droit de faire des chevaliers, sans aucune sanction d’ordre collectif. De là, des chevaliers errants comme Renaud de Montauban, des chevaliers sauvages comme Guidon.

« Il est indubitable, dit Fauriel, que dans tous les pays d’Europe, il y eut une classe particulière qu’on désigna sous le nom de chevaliers errants. »

Je choisirai comme preuve de l’ésotérisme des romans d’aventure Aucassin et Nicolette, écrit à la fin du XIIIe et dont Gaston Paris