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désir. Entre ceux qui parlent, il y a une contradiction : plusieurs affirment que tout est corps, et a que, le corps périssant, il ne reste plus rien et plusieurs affirment que l’âme (Djivatma) est distincte du corps, et que, le corps étant détruit, l’âme passe dans un monde où elle est traitée selon son mérite. Je veux que vous m’instruisiez, afin que je m’assure de la vérité de ces opinions. — Le roi de la mort dit : En ce point les dieux mêmes doutent, et c’est une chose subtile et qui échappe à la force de l’intelligence. — Tadjkita dit : O roi voilà mon grand désir, et je n’ai pas d’autre désir égal à celui-ci. — Le roi de la mort dit : Demande-moi un grand nombre d’enfants, et pour eux une longue vie, jusque-là que chacun d’eux vive cent ans. Demande-moi le monde et ses richesses, demande-moi beaucoup d’années, et tout ce qu’il te plaira de pareil ; mais ne me demande point cette seule chose Que se passe-t-il après la mort ? Car nul d’entre les morts n’est jamais revenu à la lumière pour le dire aux vivants. Tadjkita dit : « Vous me dites : Demandez-moi beaucoup d’années. Si à la fin il faut mourir, que gagnerai-je au nombre des années ? C’est pourquoi gardez pour vous ce monde, ces richesses, et cette longueur de vie… Je n’ai qu’un désir, c’est que vous m’instruisiez… Je demande, parce que je passe sur la face de la terre, et parce que j’ai peur de la mort et de la vieil-