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XXII
A M. L. .
Nogent-sur-Narne, 11 septembre 1845.

Mon cher ami,

Pardonnez, si je réponds un peu tard a votre dernière lettre. Elle m’est venue trouver à la campagne, où je vis depuis tantôt quinze jours. C’est une action méritoire d’avoir repris votre long travail sur saint Bonaventure ; et ce mérite vous a porté bonheur, si j’en puis juger par mon impression. J’ai lu attentivement vos treize pages, et j’y ai trouvé ce qu’on désire le plus dans une traduction, et ce qu’on y trouve le moins, c’est-à-dire un style naturel, sans contrainte, sans affectation, sans néologisme, rien qui rappelle la présence du traducteur, et qui laisse regretter l’original. Je connais assez les difficultés de ce genre de besogne pour m’étonner de la façon dont vous les avez vaincues. J'ai adopte le système de coupures dans les fragments dont j’ai donné la traduction à la fin de mon volume sur Dante, et qui