Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/330

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

C’est là-dessus que se règle le cours de la Bourse, et~que les hommes d’État se déterminent. Du reste, le peuple paraît tranquille et j’ai vu les gens du Morbihan très-peu disposés à déterrer les fusils de la chouannerie. Mais qu’importent ces nouvelles à un homme qui est attaché à la suite de Sésostris, et qui va nous rendre les révolutions oubliées des grands empires d’Orient ? Croyez que nous suivons de toute notre curiosité et de tous nos vœux vos belles recherches; nous ne sommes pas si intéressés qu’en ressentant vivement nos privations, nous ne demeurions sensibles à votre gloire. Vous avez donc revu Florence, heureux ami ? vous allez revoir Rome, Naples, cette incomparable Sicile ! Ah! qu’il me faut de vertu pour ne pas vous aller !Que de douces pensées j’ai laissées sous les pierres et plus loin sous les buissons de lauriers-rosés qui vont border votre route. Il ne nous est pas difficile de vous accompagner en esprit : vous avez beau nous fuir, soyez sûr que nous ne sommes pas loin de vous. C’est l’assurance que madame Ozanam me charge de vous donner : vous n’avez pas besoin de la mienne. - Vous pouvez avoir oublié ce que je vous dois, mais vous savez si je vous aime.

                     ____________