Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/134

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

n’avaient. pas assez des murs du Campo Santo des églises, des cloîtres, des palais de Pise, de Florence, de Sienne, qui pénétraient jusque dans les moindres villes, qui entraient comme d’assaut dans les châteaux et les bourgades fortifiées pour s’y établir en maîtres, et pour s’y établir d’une manière mille fois plus durable que les gouvernements et les seigneurs. Après une visite trop courte, nous sommes redescendus, toujours emportés par notre barrocino, menés au galop par notre jeune guide qui fredonnait Ti voglio bene assai. Le soleil était couché et la douceur de l’air si grande, que nous ne frissonnions pas sous nos manteaux. Ce plaisir, pris à deux, le soir de ma fête,.restera un des plus aimables souvenirs de ce voyage.

                           ___________
CHAPELLE PAPALE AU QUIRINAL.
Rome, 2 février 1847, jour de la Présentation.

C’est la première fois que j’ai vu la Papauté dans tout l’éclat de ses pompes, et dans la personne du nouveau pontife qui la rend si respectable et si populaire. Ce qu’il y a d’insolite pour nous dans