Page:Ozanam - Œuvres complètes, 2e éd, tome 01.djvu/407

Cette page a été validée par deux contributeurs.


LA PHILOSOPHIE CHRÉTIENNE


SAINT AUGUSTIN


(ONZIÈME LEÇON)




Messieurs,


Au milieu des ruines du quatrième et du cinquième siècle, nous avons vu commencer une puissance nouvelle que l’antiquité ne connut pas, qui gouverna le moyen âge : c’est la théologie. L’antiquité avait eu des sacerdoces savants, elle avait fait des tentatives pour mettre les traditions religieuses en ordre et en lumière, mais elle n’avait pas eu de théologie véritable, c’est-à-dire de science fondée sur une alliance sérieuse de la raison et de la foi, parce que dans le paganisme il y avait peu de foi et il n’y avait pas assez de raison. Ces deux principes, au contraire, faisaient l’âme du chris-