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6. À côté de ce mouvement féministe, qui tend au suffrage féminin et à l’intervention de la femme dans les affaires internationales, un mouvement féminin, basé sur la compassion et la pitié de la femme pour la souffrance universelle, cherche à combattre la haine et à réformer en ce sens l’éducation de la jeunesse (Union mondiale des femmes et l’Armée blanche[1] ).


231.6. LES CLASSES, LES CASTES, LES DIRIGEANTS.. — On entend par classe chacune des catégories entre lesquelles se partagent les citoyens considérés au point de vue du rang social occupé par chacun d’eux : classes laborieuses, classes moyennes, classes privilégiées. Aujourd’hui, dans les sociétés évoluées au point de vue des institutions politiques, il n’y a plus de classes fixes. Aucun titre, aucune qualité ne s’attache à la naissance. Les hommes passent d’une classe à une autre d’après les circonstances qui influent sur leur éducation et sur leur situation économique. Autrefois les classes servaient de base à la constitution politique et sociale des nations. C’étaient les Castes, que l’on retrouve à l’origine de presque tous les peuples avec des caractères différents : tantôt politiques, tantôt politiques et ethniques, tantôt politiques et religieuses, simplement religieuses et professionnelles. L’Égypte ancienne est divisée en prêtres, guerriers, marchands et artisans. Il existe une tribu sacerdotale des Lévites chez les Hébreux ; une caste sacerdotale médicale des Asclepiades, descendants d’Esculape, chez les Grecs. Il existe des patriciens et plébéiens à Rome. Le régime des quatre castes dans les Indes, institué à l’origine comme démarcation et barrière entre les conquérants aryas et les populations aborigènes. Parti des Brahmanes primitifs il se développe en Castras, Soutras et Pouranas. Aujourd’hui ces castes existent encore, subdivisées suivant les occupations ou les métiers de leurs membres en nombreuses sous-castes aussi fermées, aussi intolérantes, aussi entichées de leurs privilèges que la caste elle-même.

Les tribus à l’origine avaient leur fondement dans la famille (Fratres en Grèce, Gentes à Rome, les clans en Écosse). Une idée religieuse s’y mêlait. Dans les sociétés primitives le totem est l’animal considéré comme l’ancêtre d’une tribu et honoré de ce titre. Le totem donne son nom à la tribu. Il est distinct du fétiche, ordinairement objet inanimé et des divinités conçues ultérieurement. L’idée du totem est intimement liée à celle de génération (coutume du sang de l’animal issu du totem transfusé aux jeunes gens à la puberté) ; de plus l’ancêtre commun est le protecteur ; il représente enfin la force sociale perpétuellement renouvelée[2].

  1. Voir publications de l’Union, Genève, 6, rue du Rhône et C. Zangelaan Stoop, Pensées de l’heure actuelle vivant en bien des femmes.
  2. J.-S. Frazer, Totemisme (Londres, 1887). — Lang, Mythes, Cultes et religions, (Paris, 1896).