de l’électron (baptisé à présent négatron) ; ce serait la particule élémentaire d’électricité positive, ayant une charge égale et de signe contraire à celle de l’électron et, au repos, même masse que ce dernier. (On s’est aussi demandé s’il ne convenait pas d’y voir des électrons (négatifs) de masse négative.)
5. Ces découvertes ont donné lieu immédiatement à
nombre de travaux théoriques du plus haut intérêt. Au
premier rang de ceux-ci le mémoire de Th. De Donder
sur la mécanique statistique. L’auteur en ne considérant
que des particules élémentaires, c’est-à-dire des modèles
électro-mécaniques, relativistes ou non, est parvenu
à donner la généralisation de toutes les mécaniques statistiques
utilisées dans la physique actuelle.[1]
Avec la théorie des Quanta où l’énergie prend la forme de corpuscule et celle de la mécanique ondulatoire où l’énergie est ondes, la physique moderne constate qu’il y a contradiction et pourtant l’une et l’autre des deux théories expliquent certains phénomènes et ne peut en expliquer d’autres. Situation anormale.
Or, il advient alors cette chose extraordinaire que si l’on quitte le point de vue très subjectif de l’explication en langage courant et de la représentation physique, pour se placer au point de vue mathématique, le problème devient soluble. On peut l’exprimer par le « principe de correspondance » (Bohr). Celui-ci présente que des relations mathématiques identiques peuvent être trouvées soit en se basant sur la théorie corpusculaire, soit en se basant sur la théorie ondulatoire. Onde et corpuscule ne seraient que deux apparences différentes d’une même réalité. Celle-ci ne serait pas exprimable en notre langage courant. Par contre, la mathématique permet une expression de cette réalité, d’où elle déduit les phéno-
- ↑ Compte rendu du VIIe Conseil de Physique Solvay (oct. 1933).