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de par le monde, voir et entendre les absurdités de toutes sortes que commettent et débitent des étrangers.

Il arriva au Boël où sa mère et sa femme, espérant bien le voir revenir à chaque instant, l’attendaient avec impatience.

Une bonne soupe au lard cuisait sur le feu et répandait une odeur qui vint chatouiller agréablement les narines du nouveau marié.

Vraiment ému, le meunier embrassa tout le monde et raconta, en mangeant sa soupe, les singulières rencontres qu’il avait faites dans la journée.

À partir de ce moment, jamais ménage ne fut plus heureux, et les nombreux enfants que le ciel envoya aux jeunes époux eurent tous des noms chrétiens, malgré les appréhensions de la meunière qui craignait tant comme oui que tous les noms fussent pris comme oui.



L’Âne du Bonhomme.

(Chanson de Laillé).


I

Quand l’bonhomm’ revint du bois (bis)
Trouvit la peau de son âne
Que le loup avait mangé !
Ah ! pauvre bête !
Qui n’ira plus jamais paître
Tout autour de ce buisson
La verdon, la verdondaine,
Tout autour de ce buisson
La verdon, la verdondon.

II

Quand l’bonhomm’ revint du bois (bis)
Trouvit le pied de son âne
Que le loup avait mangé !
Ah ! pauvre pied !
Qui n’s’ra plus jamais ferré
De la main d’aucun forg’ron
La verdon, la verdondaine,
De la main d’aucun forg’ron
La verdon, la verdondon.