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DE L’IMMORTALITÉ DE L’ÂME,

M. Oppert.

36. Laisse-moi pleurer sur le petit nourrisson, qui a été enlevé avant le temps. »

37. — « Va, gardien, ouvre-lui ta porte,

38. Et mets-la nue, comme le veulent les antiques usages ».

39. Le gardien alla, et lui ouvrit la porte :

40. « Entre, Déesse, que ta volonté se fasse,

41. Que le palais de l’Aral s’étale devant toi ! »

42. Il la fit entrer dans la première porte, la toucha et lui enleva la grande tiare de sa tête.

43. — « Pourquoi, gardien, m’enlèves-tu la grande tiare de ma tête ? »

44. — « Entre, Déesse, car ainsi le veulent les lois de la Souveraine infernale. »

45. Il la fit entrer dans la seconde porte, la toucha, et lui enleva ses boucles d’oreilles.

46. — « Pourquoi, gardien, m’enlèves-tu mes boucles d’oreilles ? »

47. — « Entre, Déesse ; car ainsi le veulent les lois de la Souveraine infernale. »

48. Il la fit entrer dans la troisième porte, la toucha, lui enleva les opales de son cou.

49. — « Pourquoi, gardien, m’enlèves-tu les opales de mon cou ? »

50. — « Entre, Déesse, car ainsi le veulent les lois de la Souveraine infernale. »

51. Il la fit entrer dans la quatrième porte, la toucha, lui enleva les tuniques de son corps.

52. — « Pourquoi, gardien, m’enlèves-tu les tuniques de mon corps ? »

53. — « Entre, Déesse, car ainsi le veulent les lois de la Souveraine infernale. »

54. Il la fit entrer dans la cinquième porte, la toucha, et lui enleva la ceinture en pierres précieuses de sa taille.