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IV


Ces Persans d’il y a mille ans sont plus près de nous que quelques-uns de leurs plus glorieux successeurs. JI nous faut un effort d’esprit pour entrer dans le génie de Saadi, de Hafiz, de Djami , de tous ces habiles artistes, rhétoriciens de génie qui auraient pu être autre chose, mais rhétoriciens, emprisonnés dans la convention littéraire. l ei, la convention déjà puissante n’a pas encore eu le temps de tout glacer ; elle n’a pas encore figé dans son moule ces éternels lieux communs du cœur, toujours si neufs quand ils repassent par une âme de poète. Par instants aussi, les angoisses de la pensée et le sentiment du mal universel éclatent en cris modernes, sûrs d’éveiller un écho dans les âmes d’aujourd’hui, et de tout l’horizon de nos poésies, des voix se lèvent pour répondre à ces maîtres lointains du H éri-Roud et de I’Amou- Daria.

Plus loin, en parlanfd’.llvicenne, M . Dar,nesleler écrif ces lignes qui se rapporlenf frop à nofre sujef pour que nous les omettions :

L a plupart des poésies qui nous restent de lui sont des poésies en l’honneur du vin ; je ne dis pas : des poésies