Page:Oliphant - La Ville enchantee.djvu/156

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
123
LA VILLE ENCHANTÉE

écho ? À cette heure pourtant, et le chant d’église et nos chères cloches faisaient monter en nous une vague espérance. Quel est l’homme qui a refusé son cœur aux cloches de son village ? Leur musique rythme notre vie. C’est le premier son du pays qui nous atteigne quand nous revenons de voyage, et, quand nous partons, le dernier qui nous accompagne comme un long et tendre adieu. À la voix de nos cloches, notre épouvante s’était évanouie. Après tout, ceux qui là-bas les mettaient en branle, c’étaient des êtres comme nous, c’étaient nos frères. Sans doute, ils remplissaient maintenant notre splendide cathédrale. Notre cathédrale, oh ! la voir encore, nous abriter, nous reposer à l’ombre fraîche et paisible de ses voûtes maternelles, et tous nos désirs seraient comblés !

Les cloches s’arrêtèrent peu à peu. Leurs