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DIVERS PORTRAITS DE PASCAL ET DES SIENS

par le mariage de la dernière des Varènes de cette branche avec M. de Chabron de Solilhac, au château de Morial, y est en bonnes mains, puisque l’héritier des Chabron, M. J. Arnauld, porte un nom doublement cher à Port-Royal et à l’Auvergne.

Des autres effigies auvergnates de celui qui est la forme et le type essentiel de sa race, je ne retiendrai que la peinture exsangue mais pleine de saveur qui se trouve chez M. Huguet, de Billom, et qui pourrait bien provenir d’une branche cadette de la famille Pascal. Rappelons, hors de l’Auvergne, le portrait, autre copie de Quesnel, orgueil de Faugère, légué par sa veuve au musé de Versailles. Au dire de M. de Nolhac, autre Auvergnat de la République des Lettres, M. Melchior de Vogué, examinant un jour ce modelé synthétique, y retrouvait, souriant, la répercussion d’une face lorraine animée de sang auvergnat.Ingénieux hommage aux « amitiés françaises », car même « l’œil des barbares » reconnaissant Barrès ne méconnaîtra point Pascal.


Quelques mots enfin sur les images des autres Pascal et des Perier. On ignore le visage du père de Pascal, et seuls, les visiteurs de Port-Royal considèrent celui de Jacqueline, réplique féminine du type aquilin de son frère, mais peinture sans accent, affadie de retouches. Parmi de beaux et rares souvenirs, on espérait quelque découverte opportune au château de Bosmelet, près de Rouen, chez les descendants des Thomas du Fossé. Le portrait signalé est vraisemblablement celui de Catherine Arnauld, la mère d’Antoine Le Maître et de M. de Sacy ; il n’offre en tout cas aucun des traits de Jacqueline[1]

C’est à M. Élie Jaloustre (Bulletin historique et scientifique de l’Auvergne, août-novembre 1904) et à M. Gazier (Pensées de Pascal, édition de Port-Royal, corrigée et complétée d’après les manuscrits originaux, 1907) que l’on doit la diffusion des traits, si pascaliens aussi, de Madame Perier, dans la salle du conseil de l’Hôpital général de Clermont. Ce fin et sévère visage s’alourdissait de repeints. Grâce au président du conseil d’administration, M. Lesmaris, et par les soins de M. Audollent, directeur du musée, tout en gardant sa place, il a repris son éclat. Enfin M. Ruprich-Robert, qui n’incarne pas en

  1. Il a été reproduit dans Port-Royal au dix-septième siècle, Images et portraits.