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dorf !… Le sanglier de Munich !… Et ce contrôleur de chemin de fer qui, à Lucerne, sans ma vigoureuse intervention, eût payé de sa vie l’imprudence qu’il avait commise en voulant conduire, brutalement, Dingo au fourgon des chiens !… Puis-je oublier aussi qu’au jardin d’acclimatation de Cologne, que j’avais eu l’idée stupide de lui faire visiter, Dingo étant entré, — comment y parvint-il ? — dans une volière pleine de flamants roses, les massacra tous et fit s’envoler d’autres oiseaux rares, qui se brisèrent la tête aux grillages ?

J’offris de payer le double, le triple des indemnités qu’on me réclamerait…

Et pour sauver Dingo une fois de plus de la fourrière et de la mort, je pris la fuite, le soir même de ce drame, et, laissant là mon voyage, je rentrai à Paris découragé.