Page:O’Neddy - Feu et Flamme, 1833.djvu/93

Cette page n’a pas encore été corrigée

 
Et pour lui dérouler, sur un mode puissant,
L’hymne de folle extase et de volupté sombre,
Que le rêve éternel de tes charmes sans nombre
          Fait chanter aux flots de mon sang !!…
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


ABÎME

Sa main laisse rouler la brûlante missive
Sur les draps de sa couche. — Elle est toute pensive…
Il y a sur sa bouche un froncement moqueur ;
Son œil est malévole ; — écoutons dans son cœur :

« Mon Dieu ! comme ce fou m’idolâtre et me vante !
Comme sa passion s’agenouille fervente !
Même alors qu’il murmure et qu’il fait l’initié,
Quels trésors de simplesse et de virginité !
Mon pâle adolescent, votre style est de flamme...
Mais vous vous abusez, si vous leurrez votre ame