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Et je râle, et je crie, et vers ton beau fantôme
Je tords mes bras chargés d’un électrique arôme.
Vois, dis-je, vois mon corps se calciner pour toi !
Ne veux-tu pas donner un terme à mes supplices !
Oh ! viens. Dans un chaos d’orageuses délices,
          Viens t’anéantir avec moi !

— Démence ! — Il n’entend pas, le fantôme ironique !
Volupté, que lui fait ton étreinte harmonique ?
Il fuit. — Mais le Désir, gnome au souffle fiévreux,
Reste, et toujours, ce railleur taciturne,
Sur mon ame et mes sens, veufs du repos nocturne,
          Distille un philtre sulfureux.


IV

Oh ! je voudrais pouvoir m’aventurer dans l’ombre
De mon passé, nuage ossianique et sombre !
Je voudrais le fouiller afin d’y ressaisir
Les mois, les jours, les nuits, les heures, les minutes,