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        Dans une valse aérienne,
        Ivre et fou, j’étais emporté.

Comme mon bras cerclait sa taille fantastique !
D’un sein que le velours comprimait élastique
Oh ! comme j’aspirais les irritants parfums !
Et que j’étais heureux, lorsque, brusque et sauvage,
        Le vent roulait sur mon visage
        Les gerbes de ses cheveux bruns !

Certes il y avait bonheur et poésie
Dans le spasme infernal, la chaude frénésie,
L’émoi luxurieux, le corrodant languir,
Qui mordaient, harcelaient nos ames remuées,
En tournoyant ainsi sur les molles nuées
    Que sous nos pieds nous sentions fuir !

Oh ! pitié ! — je me meurs. — Pitié ! ma blanche fée !
Disais-je d’une voix électrique, étouffée.