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Des replis du linceul débarrassant sa main,
L’unir aux doigts poudreux du squelette voisin.
Il est doux de sentir des racines vivaces
Coudre à ses ossements leurs nœuds et leurs rosaces,
D’entendre les hurrahs du vent qui courbe et rompt
Les arbustes plantés au-dessus de son front.
C’est un ravissement quand la rosée amie,
Diamantant le sein de la côte endormie,
À travers le velours d’un gazon jeune et doux,
Bien humide et bien froide arrive jusqu’à vous.
Là, silence complet ; far-niente sans borne.
Plus de rages d’amour ! le cœur stagnant et morne,
Ne se sent plus broyé sous la dent du remords.
— Certes, l’on est heureux dans les villas des morts !


1829