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Pour arsenal j’aurais l’élémentaire empire :
Le gobelin, le djinn, le dragon, le vampire,
        Viendraient tous me saluer roi.
Je prendrais à l’Enfer ses plus riches phosphores,
Et, métamorphosant mes yeux en météores,
        Partout je darderais l’effroi.

J’enlèverais alors la belle châtelaine
Que, dans un château fort, centre de son domaine,
        Retient l’ire d’un vil jaloux,
Depuis l’heure damnée où, dans la salle basse,
Plus tôt que de coutume arrivant de la chasse,
        Il me surprit à ses genoux.

Aux mers de l’Orient, dans une île embaumée,
Mes sylphes porteraient ma pâle bien-aimée,
        Et lui bâtiraient un séjour
Bien plus miraculeux, bien autrement splendide