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Le Dante Béatrix, le Tasse Eléonore ;
Toi dont le cœur est vierge, et dont la vie enfin
Est un hymne d’amour sans lacune et sans fin ?…


LE JEUNE HOMME

Oh ! laisse mes deux bras te faire une ceinture !
Viens ! De tous les bonheurs épars dans la nature,
Au centre d’un baiser, chère amante, essayons
De confondre et d’unir les multiples rayons.
Mets tes yeux sur mes yeux. Donne à ma lèvre, donne
Ta lèvre séraphique, ô ma blanche madone ! —


Dieux ! le beau, le divin, le sublime baiser
Qu’à ce propos galant, vous l’eussiez vu poser
Sur la bouche de miel de sa pâle marquise,
Qui se mourait d’amour, dans une pose exquise !…

— Ho ! pourquoi les grelots d’un maudit muletier