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Ton âme gardera le sceptre de mon âme
          Toute une éternité !

Crois toujours que mon cœur, mystérieux émule
Du vers passionné que ton cœur, dans Tibulle,
          A trouvé si charmant,
Se plaît à répéter : jamais nulle autre femme
Ne recevra de moi, sur une couche infâme,
          Des étreintes d’amant !

C’est qu’il faudrait, vois-tu, de bien grands sortilèges
Pour m’allumer au sein des ardeurs sacrilèges ;
          Car je sais allier
A la sombre raison de notre âge sceptique
La foi primordiale et la candeur pudique
          Du siècle-chevalier !


II

Mais si l’unique vœu de ma pensée occulte