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Dis, n’es-tu pas heureux de nager dans l’arôme
Qu’élève autour de toi mon ame, ton royaume,
Comme une almé se plonge et nage en souriant
Dans un bain tout rempli des senteurs d’Orient ?…
— Oh ! c’est que j’ai pour toi, dans ma chaude poitrine,
Des prédilections d’essence si divine !…
C’est que j’émets vers toi, mon idéal flambeau,
D’ardeurs et de soupirs un cortége si beau !…
— Le Doute et la Raison, couple mélancolique,
M’ont dépeuplé jadis tout le ciel catholique :
Depuis long-tems j’ai dit un solennel adieu
À l’absolvo du prêtre, aux hymnes du saint lieu.
Mais le doux mysticisme, ange d’or et de flamme,
Ne s’est pas pour cela retiré de mon ame !
Ma ferveur ne s’est pas éteinte !… seulement,
Je lis un autre nom sur le bleu firmament. —
À toi seul mes trésors de pieuse tendresse,
Nom suave et chéri de ma dame et maîtresse !
Pour m’imprégner d’extase et de dévotion,