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Où les premiers aveux firent trembler ma voix ;
Où de mes chastes bras l’étreinte délirante
T’attira vers mon cœur pour la première fois ?

Là, mon fantôme encor, plein de jeunes ivresses,
Veut te faire un réseau de brûlantes caresses ;
Mon baiser veut encor frissonner sur ta main,
Courir sur tes cils noirs, sur tes soyeuses tresses,
Incendier ta lèvre et jasper ton beau sein.

Oh ! oui, jusques à l’heure où, pour le vrai cénacle,
Ton âme laissera le terrestre habitacle
Je tiendrai ma ferveur roulée autour de toi :
Tu pourras t’éjouir comme en un tabernacle,
Dans ce chaste penser : son âme est avec moi !…


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