Page:O’Neddy - Feu et Flamme, 1833.djvu/129

Cette page n’a pas encore été corrigée


Doux comme le parfum que la rosée éveille,
L’esprit du bien-aimé se glisse à son oreille ;
Il mêle à ses cheveux de suaves senteurs :
Et, pour rasséréner son beau front qui sommeille,
A voix basse il lui dit ces mots fascinateurs :

— Ne te désole plus, ma colombe chérie !
Je reviens : ta beauté dans les larmes flétrie
N’a pas à mon amour fait un stérile appel.
Pour l’humble solitude où se cache ta vie,
J’ai quitté sans regret tous les bonheurs du ciel.

Je veux qu’autour de toi, comme une pure essence,
En tous lieux et toujours oscille ma présence :
Je veux que tu l’aspire au milieu des concerts
Que la nature exhale, et dans l’effervescence
Des émanations qui parfument les airs.

Au doux tomber du jour, lorsque la rêverie