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La strideur des clairons, l’arôme du carnage ! —
Quelle sublime fête à mon dernier soupir ! !

Certes, jeune insensé, voilà d’orgueilleux songes.
Ta muse n’a jamais, pour d’aussi beaux mensonges,
Sur le clavier de l’âme improvisé des airs.
Mais ils sont vains les cris de ta bouillante audace !
Au conseil du Destin tu n’as pas trouvé grâce :
Sur son trône de bronze il rit de tes concerts.

— Pleure : il faut te résoudre à languir dans les villes.
Adieu l’enthousiasme. — En des travaux serviles
On t’ensevelira, comme en un froid linceul.
Ah ! pleure — mais tout bas, de peur que l’ironie
De misère et d’orgueil n’accuse ton génie.
— Et point d’amis encore ! — Il te faut pleurer seul.


1829