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Ma tête se drapa d’une ironie insigne :
Mon cœur bondit de rage, et, faisant le géant,
Se permit de traiter la gloire de néant.
Je pensai que l’Amour avait assez de palmes,
Assez de beaux festins, de solitudes calmes,
Pour me faire oublier, dans leur solennité,
Le dédain de la Gloire et de la Liberté.
Donc, je repris courage, et, d’un bond frénétique,
Je m’élançai devant le troisième portique.


IX

Mes frères en orgueil, vous tous dont les vingt ans
Ne font que de sonner à l’horloge du temps,
Vous, qui, francs contempteurs de ce siècle néfaste,
Voulez accidenter votre vie avec faste,
Et nourrissez tout bas l’immense ambition
D’unir à l’action la contemplation,
Dites, comprenez-vous quelle âpre névralgie
De ma sombre nature exaltait l’énergie,