Page:Nuitter, Les Bavards.djvu/7

Cette page a été validée par deux contributeurs.

De l’estomac ou du cœur !
Hélas ! hélas !
Nul ne vient, hélas !
On ne répond pas.
Faut-il donc que je renonce,
À la cuisine, aux amours ;
Adieu pour toujours
Mes amours !

II

Il n’est plus de promenade
Qui, pour moi, soit sans frayeurs,
Et je crains quelque embuscade,
De mes nombreux fournisseurs
Si leur troupe ne m’arrête,
Si j’échappe à ces truands,
De ma verve de poëte
Ils arrêtent les élans.
Hélas ! hélas ! etc.


Rien ! Ah ! si l’amour ne me retenait pas… Il y a longtemps que j’aurais quitté le pays… Eh bien, non ! il ne sera pas dit que Roland ait abandonné la partie. En dépit de tous les obstacles je pénétrerai dans cette maison, et je saurai conquérir ma charmante Inès.



Scène III.

ROLAND, INÈS.
Inès, paraissant à la porte.

Psst !…

Roland.

C’est elle ! ô radieux soleil de mes rêves ! qui viens illuminer la nuit de mon impatience.

Inès.

Chut !… J’ai pu m’échapper un moment, ma tante est sortie, mon oncle s’est enfermé dans sa chambre pour y compter de l’argent.