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D'après M. Karakachian, qui a soumis l'affirmation de Moïse à nne critique rigou- reuse % rhistorien se serait mépris sur la valeur (l'une eipressiou de Genèse, XXV, 6, où il est dit qu'Abraham avait envoyé les fils de ses concubines dans le pays d'Orient. Il en aurait conclu qu'il s'agissait des territoires occupés par les peuples ariens de l'autre côté du Tigre. M. Karakachian montre avec raison que, dans le langage biblique, les expressions pays d'Orient et fils de TOrient n'ont point une signification aussi étendue, et ne dé- signent, au contraire, que les régions de la Mésopotamie et de l'Arabie situées dans le voisinage de la Palestine. 11 ajoute que, dans l'esprit de l'écrivain sacré, la promesse faite à Abraham: des rois sortiront de toi (Gen. XVII, 6), s'applique aux rois des Ismaé- lites ou Arabes, dont la généalogie est donnée aux chapitres XXV et XXXVI du livre de la Genèse, pendant qu'une promesse identique faite à Jacob (Gen. XXXV, 11) concerne les rois de Juda et d'Israël. Moïse s'est donc trompé en attribuant aux passages bibliques, sur lesquels il fonda sa théorie,unsens différent du sens véritable.

Nous n'avons rien à reprendre à l'argu- mentation de M. Karakachian. Cependant nous croyons qu'il a fait fausse route. D'abord il n'a pas remarqué que la citation biblique faite par Moïse est inexacte. Nulle part on ne trouve dans l'Ancien Testament le passage: Des rois des nations sortiront de toi. Le texte, tel qu'il est donné par Moïse de Khoren, résulte d'une combinaison de deux versets

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