Page:Nouvelles sources de Moïse de Khoren.djvu/16

Cette page n’a pas encore été corrigée

soDt empruntés provient d'un original latin. En effet, le document que nous avons transcrit est une partie de la Vita beati Silvestri Romae episcopi, écrite d'abord en latin, puis traduite en grec et publiée sous cette forme dans le recueil de CombelSs, lUnstrinm Christi martyrum lecti triumphi, Parisiis, 1660, in 8% p. 258 sv.

Ce fait d'un emprunt de Moïse de Khoren à la Vita Silvestri (ou Acta Silvestri) est d'une grande importance au point de vue de la date de la composition de son histoire. D'après les savantes recherches de mon éminent collègue M. Tabbé Duchcsne (Le Liber ponti- ficalis, texte, iutroduction et commentaire, t. I, p. CIX et sv.), la rédaction du texte latin de la Vita Silvestri ne peut pas être antérieure aux dernières années du V® siècle; la traduction grecque daterait donc au plus tôt des premières années du VI® siècle. Il faudrait alors abandonner la date traditionnelle et faire descendre la composition de l'Histoire d'Armé- nie jusqu'au VI® siècle. Nous ne , pouvons songer à une interpolation du morceau qui trahit trop bien la manière et le style de Moïse de Khoren.

Le chap. 88 du livre II contient également des erreurs historiques qui s'expliquent par des emprunts faits à une autre source hagiogra- phique, les Actes de S. Basilée d'Amasie (chez Surins) ^ C'est là que l'historien arménien aurait pris que Liciuius était un subordonné de Constantin, ce qui est inexact; que S. Basilée

��icf. Goerres, Krit. Untersuchnngenûber die Licinianische Christenverfolgnng. Jena, 1875.

�� �