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dans le texte auquel renvoie Evagrius. Pour expliquer son affirmation, nous n'avons ce- pendant pas besoin de supposer qu'il avait un texte différent du nôtre, ou bien qu'il disposait de renseignements aujourd'hui perdus pour nous. Il suffit de liie attentive- ment le récit de Procope pour reconnaître que nous avons affaire à un témoin. Nous savons qu'il a pris part à la campagne d'Afrique comme attaché, nous dirions au- jourd'hui à l'état-major de Bélisaire ; il resta même dans la province reconquise sur les Vandales après le départ de l'illustre général. Dans ses courses à travers le pays, il a certainement visité la ville de Tigisis, et vu la vieille forteresse (fpoùpwv) que l'on disait avoir été construite par les Cananéens. C'est là qu'il vit également les deux stèles ou colonnes de marbre blanc, sur lesquelles était gravée en carac- tères phéniciens et dans la langue des Phéniciens*) l'inscription qu'il rap- porte. 11 sait que ces stèles se trouvent près de la grande fontaine de Tigisis.») Tous ces détails doivent être d'une rigou- reuse exactitude et trahissent le témoin ocu- laire. Ils concordent pleinement avec l'état actuel des lieux. Le site de Tigisis a été reconnu au village actuel de Taourga, à une

��1) *'Evûa oTTjXai ôvo eh Xi&cov Xevxcôv nenoirifAsvai âyxt xQîjvrjç eiai tijç jneydXijç, ygâiJifÂaxa 0oivixtxà èy xsxoXafjtfÀsva ê^ovcai xfj ^oivincov yXcoaoj] kéyovxa <aàe. De bell. Vand. II, lo.

2) Un peu plus loin (c. 13) il est de nouveau question de la fontaine de Tigisis, dont la situation est fort exactement déciite.

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