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Une objection, une seule, pourrait, si elle était fondée, venir infirmer un pareil résultat. Il est donc utile d'y répondre, même avant qu'elle soit formulée. Moïse de Khoren, diront certainement nos contrp.dicteurs, n'a pas eu sous les yeux le livre de Malalas; il n'a fait que mettre à profit les mêmes docu- ments que le chroniqueur grec. En d'autres termes, Moïse et Malalas ont puisé à une source commune. L'objection serait de poids, si seulement le moindre indice nous révélait l'existence d'une telle source; sinon, nous nous trouvons en face d'une hypothèse sans fondement. Or cet indice, nous l'avons cherché avec le plus grand soin, en soumettant à une étude minutieuse chacun des passages allégués. Notre recherche a* été vaine. Pour aucune des citations caractéristiques nous n'avons pu remonter au delà de Malalas. Et notez qu'il ne s'agi- rait pas d'un simple fragment, d'une source peu considérable. Le document dont il nous faudrait prouver l'existence, devait, à en juger par les extraits que nous possédons, s'étendre au moins de la mort de l'empereur Tacite (276; N«. II) à la mort de Théodose le Grand (395; N«. XVI). Le fait qu'il n'en subsiste aucune trace, directe ou indirecte, suffirait à lui seul pour nous faire écarter l'hypothèse d'une source commune.

En revanche les passages grecs cités se ressemblent par bien des points : tendance anecdotique, langue incorrecte et barbare, emploi de mots latins, etc.; autant de traits qui s'appliquent à l'œuvre entière de Malalas et servent à la caractériser. La traduction

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