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ACARPE — ACCELERATION

])ropro à faire périr les acarus parasites et à guérir les maladies do peau qu’ils occasionnent. V. gale. ACARPE (gr. akarpos, même sens) adj. Se dit des plantes privées de fruit.

ACARPELLÉ, ÉE (du gr. a priv.. ot carpelle) adj. So dit des âours privées do carpelles.

ACARTUM (om’) n. m. Nom par lequel les alchimistes désignaient le minium.

ACARUS (mss — du gr. alcari, petit insecte) n. m. Nom donné à UD genre d’acarides, mais qui s’applique au^si à tous les animau.^ de cet ordre. V. acaridks. ACASTE n. m. Genre do crustacés cirripcdes voisins des balanes, dont le manteau porto six plaques. Il Genre de trilobites (silurien supérieur).

ACASTE, roi de Thossalie, l’un dos Argonautes. A son retour de la Colchidc, il institua des jeux funèbres en l’bonneur de P dias, son père, que ses sœurs avaient tué pour le rajeunir, suivant le perfide conseil de Médée, qui avait promis de le ressusciter. Il fut détrôné par Pelée. ACATALECTE {lèkf — gr. akatalêklikos, mémo sens) adj. Prusod, anc. Se dit d’un vers qui n’est pas tronqué au bout, qui n’a pas une syllabe de moins comme le vers catalecte. il On dit aussi acatalectique. ACATALEPSIE (lép-^sl — gr. akatalépsia) o. f. Philos, anc. Impossibilité de comprendre, doute, négation de toute certitude. Nom de la doctrine d’Arcésilas qui soutient, contre les sto’iciens, qu’il n’y a point de représentation compréhensive, c’est-à-dire de critérium de la vérité.

— Patnol. Maladie nerveuse dont les symptômes sont opposés à ceux de la catalepsie.

ACATALEPTIQUE (lip) adj. Philos. Partisan du donio philosophique, sceptique : les principes acatalkptkjuks.

— n. et adj. Méd. t^ui est atteint do catalepsie. ACATAPOSE (du gr. a priv., et kniaposis, action d’avaler ) n. f. Difficulté, impossibilité d’avaler. ACATASTATIQUE {lass — du gr. a priv., et katastalikos. stable) adj. S’appliiiiiait autrefois aux fiàvres dont les périodes n’offrent rien de régulier. Il se disait aussi de^ urines qui changent à chaque instant d’aspect ; ACATENANGO , volcan de l’Amérique centrale (Guatemala), ait. : 4.150 m. — Près de là s’élè.-e la petite ville d’Acatenango, chef-lieu d’uu municipo du même nom. ACATÈNE (du gr. a priv., et du lat. catena, chaîne) n. f. et adj. Se dit d’une bicyclette, etc., où la chaîne est remplacée par un autre système de transmission du mouvement, généralement une tige métallique rigide actionnant deux roues dentées : Une acatene. U ?ie machine acatène. ACATHISTE (du gr. a priv., et kathizein, s’asseoir) n. f. Nom d’une fête que l’Eglise grecque de Constantinople célébrait le samedi de la quatrième semaine de carême, en l’honneur de la Vierge, pour la remercier d’avoir protégé cette ville contre les Barbares. L’office avait lieu la nuit et se récitait tout entier debout, ii Hymne que l’on chantait à cette fête.

ACATHOLIQUE (du gr. a priv., et katholikos, catholique, reconnais-

-■^

Jésus-Christ, re-

poussent l’autorité du

pape et la suprématie

de l’Eglise romaine.

ACATIUM [si-om’

— mot latin) n. m.

Petit bâtiment léger

et rapide qui allait à .

la rame et à la voile,

employé par les an-

riens ’Grecs, et sur- ’^'.anuiii.

tout par les pirates. Il était armé d’un éperon à l’avant, et sa poupe se trouvait arrondie et courbée en dedans, n On désignait aussi par ce nom .soit le gréement d’une nef, soit un mât avec sa voile.

ACATLAN, ville .lu Mexique, prov. de Puebla, sur 1 Aeatlan. afd. du fl. côtier de las Balsas ou Mexcala 11.600 hab.

ACATSIA-VALLI n. m. Nom donné sur la côte de Mala bar au cnssylha filiformis (Linné), de la famille des lauracées ; cette plante ressemble à la eusnite. V. cassyth.. ACAUDÉ, ÉE (du gr.

a priv., et du lat. caiirfa,

queue) adj. Privé, par

anomalie, de queue ou

de coccyx.

ACAULE (gr.a/.ni(/o,ï.

même seus) adj. Se dit

dos plantes qui n’ont

pas de tige apparente.

— Encycl. Cette ex-

pression, qui suppose

à une plante l’absence

de tige, est inexacte.

On l’emploie en orga-

nographie pour dcsi-

enor une plante dont

la tige est très courte

ou cachée en partie

dans le sol, ne laissant

visible que son extré-

mité supérieure, comme

danslannmetjére, Gpis’

sentit, le plantain, etc.

ACA’WERYA ou ACAVERIA n. m. Nom. à Ccylan, d’un arliiisto de la famille des apooynacées, ïopliioxylum serpenlnmm. La racine amèro, dite racine de serpent, serait un antidote contre la morsure venimeuse. ACAZDIR (arabe al-qazdir. mémo sens) n. m Nom donne à 1 étam pur par les alchimistes. ACCABLANT. ANTE adj. Qui accable : Fardeaux accablants. Clialcur ACCABLANri !. Preure AccAnLANTK.

— Fig. Qui ette dans l’âme la tristesse, l’effroi, le

— Fig. Prostration morale : Quand Jeanne d’Arc parut, la France était plongée dans un profond accablement.

— Fig. Entassement, surcharge : Quel poids, quel accablement que celui que donne un royaume 1 (La Bruy.t

— SvN. A’battement, affaissement, anéantissement, épuisement, langueur, prostration. V. abattement. ACCABLER |du bas lat. accnbulare, renverser avec des pieriob) v. a. Ecraser : Ebranlé par Snms’jn, le temple de Dagon accabla tous les Philistins présents, il Faire plier, surcharger, excéder les forces ■ : i>isyplie roule un rocher

— Fig. Se dit de tout ce qui produit une prostration morale, un affaissement intellectuel : L’incunduite des enfants accable les parents, il Surcharger, fatiguer, ennuyer en parlant de l’esprit, de la mémoire : Jl ne faut pas accabler le cerveau des enfants de connaissances inutiles. Il Faire succomber, vaincre, achever : Napoléon accablait séparément les corps ennemis avant qu’ils pussent (aire leur jonction, il Epuiser, ruiner, anéantir : La guerre civile et étrangère accabla la France, sous les premiers Valois. Il Humilier, confondre, rendre toute excuse impossible : Accabler un accusé, il Combler, prodiguer, en bonne et en mauvaise part.

S’accabler, v. pr. Se surcharger : S’accabler de travail.

— Syn. Accabler, opprimer. Accabler peut avoir pour sujet un nom de chose ; La chaleur accable. — Opprimer n’a pour sujet que des noms de personne. Accabler peut se prendre en bonne part ; c’est ainsi qu’Auguste, parlant ■Si Cinna de ses bienfaits, lui dit : « Je t’en avais comblé, je t’en veux accabler. » Opprimer, qui exprime l’abus d’une autorité tyrannique, ne se prend qu’en mauvaise part. AcCAD, une des quatre villes mentionnées dans la Bible {Genèse, X, 10 1 comme ayant été fondée par Nemrod en même temps que Babel, Orcek et Calneh au pays de Sennaar. Cette ville n’a rien de commun avec le pays des Akkads mentionné dans les textes assyro-cnaldécns. V. Akkads.

ACCAGNER ou ACANNER (gn rail. — du lat. ad, contre, et canis, chieni v. a. Poursuivre quelqu’un en l’injuriant ; aboyer après lui comme font les chiens : Comme cet homme nous accagnait de sottises... (G. Sand.) ACCA LarenTIA ou AcCA LarunTIA, divinité populaire de Rome. D’après une tradition, elle était la femme de Faustulus. berger de .umitor, et elle servit de nourrice à Romulus et à Kémus. D’après une autre légende, c’était une courtisane surnommée lupa (louve), qui fui à Hercule par un gardien du temple de ce dieu, î enjeu d’une partie de dés. Hercule lui dit que la première personne qu’elle rencontrerait au sortir du temple l’épouserait et la rendrait heureuse ; ce lut un riche Etrusque, nommé Tarrutius. A sa mort, elle légua sec biens au peuple romain qui institua en son honneur la féto annuelle des Accalia. Acca Larentia passait pour la mère des Lares et des douze frères Arvales. ACCALIES ou ACCALIA (de .4cca, n. pr.) n. f. pi. Antiu. rom. Fête funèbre céléb.ée à Rome le 23 décembre, en l’honneur d’Acca Larentia, nourrice de Romulus. Cette fête est plus souvent appelée Larentalia ou Larentinalia. ACCALMIE ■vùià. calme) n. f. Calme momentané do la mer qui succède à un coup de vent. Ce mot entre dans plusieurs locutions maritimes : A’aqe à l’accalmie ! Vire à l’accalmie I Encouragements à des canotiers ou à des hommes qui virent au cabestan, pour qu’ils agissent avec plus de force pendant l’accalmie qu’on leur signale.

— Fig. Temps où le commerce est peu animé, où il languit : Après le nouvel an, il y a accalmie pour la plupart des industries parisiennes. Il Est aussi souvent employé pour désigner un temps de repos, dans la vie d’une nation ou dans la marche d’un gouvernement : Il y eut une ACC.LMIE de huit ans en France après la guerre Je la successioji d’Autriche.

ACCALMINÉ, ÉE (rad. calme) adj. Se dit d’un bâtiment à voiles retenu par une accalmie ; Frégate accalmineh. ACCAPAREMENT D. m. Action d’accaparer, résultat de cette action : ^’accaparement est le plus odieux des crimes

— Par ext. Possession exclusive : Toujours une caste quelconque désirera (’accaparement des privilèges.

— Encycl. On appelle accaparement une spéculation qui consiste à s’approprier par des acquisitions considérables les marchandises, denrées et moyens de production qui se trouvent dans un lieu ou dans une circonscription plus ou moins étendue, afin d’avoir le monopole de ces objets sur le marché, et de pouvoir, grâce à l’absence de concurrence, en fixer soi-même le prix au taux que l’on juge le plus avantageux à son intérêt personnel. Le mot accaparement s’applique surtout quand cette .spéculation porte sur les objets de première nécessité, comme le blé et les autres substances alimentaires. Abolies par l’Assemblée constituante comme contraires à la liberté de l’industrie et du commerce, les mesures de répression contre les accaparements, très sévères sous l’ancienne monarchie, reparurent sous la Convention. Le décret du 28 juill. 1793, qui déclarait l’accaparement crime capital, le définissait l’action de dérober à la circulation des marchandises ou des denrées de première nécessité .soit en les tenant renfermées dans un lieu quelconque .sans les mettre en vente journellement et publiquement soit en les détruisant ou en les laissant gâter volontaire-^ ment. Le tiers du produit des marchandises accaparées appartenait au dénonciateur, un autre tiers aux indigents, le dernier tiers à l’Etat : une prime plus ou moins impor-^ tante était également attribuée au dénonciateur de marchandises gâtées ou détruites volontairement. Aujourd’hui, l’accaparement est puni par les art. 4i ;i et 420 du Code pénal d’un emprisonnement d’un mois au moins, d’un an au plus, et d’uneamende de cinq cents francs â dix mule francs. Les coupables pourront de plus être mis par l’arrêt ou le jugement, sous la surveillance de ià haute police pendant deux ans au moins et cinq ans au plus. Art. 420. « La peine sera d’un emprisonnement de deux mois au moms et de deux ans au plus, et d’une amende de mille francs à vingt mille francs, si ces manœuvres ont été pratiquées sur grains, grenailles, farines, substances 40

de, importun, j farineuses, pain, vin ou toute autre boisson. — La ^lll^ 1 en surveillance qui pourra être prononcée sera de cm ans au moins et de dix ans au plus. ■> On remarquera que la surveillance de la haute polic<> été remplacée, depuis la loi du 27 mai 1885, par Vinterdu tion de séjour. V. ce mot.

ACCAPARER (anc. ttal. accaparrare, retenir en donnant des arrhes) V. a. Amasser par spéculation une denrée quelconque en grande quantité pour en produire la rareté, et la revendre ensuite fort cher : Plus les échanges sont libres, plus il devient dif/icite d’ACCAPARER les denrées. ’ j

— Par ext. et fig. Prendre pour soi exclusivement ; Accaparer les honneurs, les dignités. Il Accaparer quelqu’un, S’emparer d’une personne, gagner sa bienveillance, son amitié.

S’accaparer, V. pr. Etre accaparé :Zes blés s’accapaelnt difficilement.

ACCAPAREUR, EUSE n. et adj. Celui, celle qui accapare une denrée quelconque : Les accapareurs sont punis.

— Par c.xt. et fig. Celui, celle qui accapare toute esijn ■ de choses : Accapâeeub de faveurs, de décorations. ACCARER (provenç. accarar, du lat. cara, visage) v a. Anc. dr. Mettre face â face un accusé avec ses coaccusés ou les témoins ; les confronter.

ACCARIAS (Calixte’, jurisconsulte français, né à Mens i,Isère) en 1331. D’abord chargé d’un cours de droit romain à la faculté de Douai, il fut ensuite appelé à Paris et chargé du cours de Pandectes. Nommé inspecteur général de l’enseignement du droit (1881), il arcmpli ces fonctions jusqu’à leur suppression en mars 1888. Il a été nommé conseiller à la Cour de cassation en 1890. Accarias a publié : Etudes sur ta transaction en droit romain et en droit français, thèse de doctorat 11863) ; Théorie des contrats mnomés (18GG) : Précis de droit romain (1869-70), ouvrage très remarquable et très estimé ; Rapport au ministre de l’Instruction publique au nom de la commission des études de droit (1874), etc.

ACCARON ou Ekron (auj. Akir). Anc. ville du pavi des Philistins.

ACCASTILLAGE [ti-ya) n. m. Primitivement, Chat, mu . davant et d’arrière qui s’élevaient aux deux extréniii s d’un navire et le dominaient, n Aujourd’hui, Toute la ii^jrtie du vaisseau qui est hors de l’eau ; ensemble des licui-, qui limitent son œuvre morte : Les anciens accastilla.. ! s étaient richement oiniés.

ACCASTILLER {ti-yé — de l’espagn. castillo, fort. ..lii teau) V. a. Garnir un navire de ses gaillards, de sa ’lu nette, etc.

ACCÉDER V. n. (lat. accedere, s’approcher. — L’é feim. du radical se change en è ouvert devant une syllalnmuette ; J’accède, tu accèdes ; excepté au futur et au < miiditionnel : J’accéderai, nous accéderions). Avoir accès, arriver, parvenir : On accédait à Notre-Dame de Parts pai des marches qu’a fait disparaître l’exhaussement du sol. ~ Fig. Consentir, adhérer ; entrer dans un engagement déjà pris par d’autres personnes : Presque tous les pays civilisés ont aicédé à l union postale.

— Au barreau, on donne quelquefois à ce verbe le sens actif : Le tribunal a vu et accède les lieux, c’est-à-tiire S’en est approché, les a visités.

— Syn. Accéder, acquiescer, adhérer, consentir, souscrire. Acquiescer, c’est se plier volontairement à ce (|u.veulent les autres. .Souscrire, c’est donner son consenti. nient à une chose dans le même sens que adhérer, njnis d’une manière plus volontaire : J’y souscris avec pltm/r J’y ADHÈRE avecpeine. — Accéder, c’est entrer accessoirr ment dans les engagements déjà donnés par d’autres.

— Anton. S’opposer, protester, refuser, rejeter, résister. ACCELERANDO ’ mut ital.) adv. Terme de musique indiquant qu’il laut |uis..,er le mouvement d’un morceau.

— S emploie substautiv. : Généralement, /’acceleraMi’ est joint au crescendo.

ACCÉLÉRATEUR n. m. Tecbn. Appareil adapté aii horloges régulatrices dans l’horlogerie électrique pour hur faire regagner progressivement les retards, sans troul.Irr les transmissions aux horloges du réseau.

— Phot. Désigne une substance permettant de remhe le développateur plus actif, plus rapide. L’alcali est ai» elérateur pour l’acide pyrogallique, l’iconosène ; une quantité infinitésimale d’hyposulfite de soude 1 est par ra|ipori au sulfate de fer. L’abus des accélérateurs conduit au voile général.

ACCÉLÉRATEUR, TRICE adj. Qui accélère, précii’iie.

— Kncvil. Anat. Muscle accélérateur. Muscle qui arcélère une évacuation. Il Nerfs accélérateurs. ’V. sY.Min-THIQUE, CŒUR.

— Mécan. Se dit du principe ou de la force qui, connnuant à agir sur un corps mobile après son départ, lui communique à chaque instant une nouvelle vitesse ■ /. rapport de la vitesse acquise au temps est constant putir une même force accélératrice. iLaplace.)

— S’empl. substantiv. : L’oiseau est /’accélérateur salutaire de l’échange des substances. (Michelet.) ACCÉLÉRATION (si) a. f. Accroissement de vitess.-Accélération dupouls, de la respiration, il Par ext. Varia tion de vitesse.

— Fig. Prompte exécution, prompte expédition : Z’ai célération d’une affaire, d’un jugement, ^’accélérath n des travaux exige un plus grand nombre d’ouvrie7’s. il Se dit aussi de l’esprit : Une boisson généreuse excite /’accélération des idées. (Roques.)

— Encycl. Astron. Accélération d’une planète. Variation de vitesse qu’éprouve une planète dans une orbite non circulaire sous faction du soleil ; positive ou négative, illirend le mouvement diurne de l’astre plus grand ou ).liis petit que sa valeur moyenne, il Accélération du mouveim i,l diurne des étoiles. Quantité dont leurs levers, coucherb n passages au méridien avancent chaque jour. Elle est de 3’ 50" de temps. Cette accélération apparente est cau-iici par le mouvement propre du soleil d occident en orient. Il Accélération de la lune. Variation de longitude, sensibl" pour la lune seule, due au changement dexcentricité lie l’orbite terrestre. Actuellement, accroissement de 10" i-ar siècle, proportionnel au carré du temps.