Page:Nourrisson - J.-J. Rousseau et le Rousseauisme, 1903.djvu/492

Cette page n’a pas encore été corrigée
470
JEAN-JACQUES ROUSSEAU ET LE ROUSSEAUISME

disserter, en appelant les choses par leur nom, sur la Folie de Rousseau * ?

Il est impossible de ne pas le constater : dans le cours de son existence agitée et aventureuse, Rousseau donna le spectacle non seulement de fréquentes et regrettables contradictions, mais des conduites les plus bizarres et de singularités attristantes. Né républicain, ce dont sans cesse il se vante, sans cesse aussi, alors même qu’il invective contre leurs titres, il recherche et fréquente les grands dont le commerce lui est profitable, et il ne se pare avec ostentation du titre de citoyen que pour se distinguer du peuple et se faire de cette appellation une marque d’aristocratie. En tout d’ailleurs et constamment. la tête farcie de romans, il se croit et proclame un homme extraordinaire, exceptionnel. Car il déclare non pas une fois, mais cent fois et à tout propos, ne pas ressembler aux autres honnnes. " L’homme qu’il est ne ressemble ; i nul autre qu’il connaisse ; il demande une analyse à part, et faite uniquement pour lui •’. » ".le ne suis fait connue aucun de ceux que j’ai vus ; j’cisc croire n’êti’C fait connue aucun de ceux qui existent. Si Je ne suis pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait d(> briser le moule dans lequel elle m’a jeté, c’est ce dont on ne peut juger qu’ajirès m’a voir lu". » Son sori nou jilus " n’a point d’exemple ciiez les moricls ». Sa destinée est « un exemple peut-êti-e unique de toutes les humiliations possibles, et d’une patience prestpie invincible à les supporter ». — i< Ahl la Providence^ s’csl Ironqx’i" ; pourquoi i’a-t-elle fait uaili’e parmi les honmics eu le faisant d’une aii(r(^ espèce ipTinix’. » — » 11 n’est pas

. Les chirurgiens l..illeiiianil cl Mercier ; Talicnistc allciniiiul Md’liiiis : lîoiigeaiid : — le le Murin, Essui sur la rie el le cuniclère île Itoiixseaii (Paris, 18.il) ; — le D’Dliitelaiii. lu Fnlie de liinissedii (l’aris, lS !)Oi. — Voir aussi (loranruz, De.l.-.l. lUiiissemi, p. ^’.^. i. (tiiivies, t. V, p. "ilU.

. Œuvres, t. I, p. l."i.

. Œuvres, t. V, p. 8.i :  !.

. Œuvres, t. VII, p. Sla.