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Chapitre XXXVII

Cependant, voyons encore ce que vaut une autre série de questions auxquelles ont recours nos adversaires, et demandons-nous si elle n’aboutit pas nécessairement aux mêmes résultats. Voici comment nos adversaires raisonnent. Si tout n’est pas soumis à la loi du destin, le gouvernement du monde n’est garanti ni contre les empêchements ni contre les obstacles, et si cela est, il n’y a pas de monde ; et s’il n’y a pas de monde, les Dieux non plus ne sont pas. Au contraire, s’il y a des Dieux, les Dieux sont bons ; s’il en est ainsi, il y a place pour la vertu ; s’il y a de la vertu, il y a de la prudence ; s’il y a de la prudence, il y a une science de ce qu’il faut faire et de ce qu’