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Les rapports que M. Cuvier fit en 1809 et 1810[1] conjointement avec ses deux collègues, MM. de Coiffier et de Balbe, sur les établissemens d’instruction publique des départemens au-delà des Alpes, sont des documens précieux dans lesquels le but utile de la mission extraordinaire confiée à ces messieurs, est manifesté à chaque page. M. Cuvier se chargea de toute la rédaction, aussi bien de la partie concernant les séminaires, que de tout ce qui avait rapport à l’histoire des établissemens d’instruction de tout genre, à ceux en particulier des Facultés et des Académies savantes ou littéraires, de leur matériel, de leur personnel et de leur organisation ancienne, de leur état actuel, des dommages qu’ils avaient soufferts par les changemens de gouvernement, des maux à réparer, des améliorations à y introduire.

Ce résultat de ses recherches et de ses observations sur les universités de Gênes, de Parme, de Pise, de Sienne, de Florence et de Turin, est du plus haut intérêt. La pensée dominante de M. Cuvier dans cette honorable mission, pensée qui anime tous ses rapports, a été de respecter tout ce que ces établissemens renfermaient d’utile, et de signaler même les usages qu’il pourrait être bon d’introduire dans l’ancienne France.

« En effet, dit-il[2]", en parlant des universités de la Toscane, qui aurait le courage de toucher légèrement à des institutions fondées et soutenues par tant de


  1. Rapports sur les établissemens d’instruction publique des départemens au-delà des Alpes, faits en 1809 et 1810, etc., imprimé dans le recueil des Lois et Réglement concernant l’instruction publique, tome IV, page 80 et suiv.
  2. Rapports cités, page 133.