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CL


Il y a quelque nonchalance,
Peut-être quelque pauvreté
Dans ton amour plein de silence ;
Je le sens cette nuit d’été.

L’espace étoilé qui nous lie
Par ses zéphyrs et son odeur
Ressemble plus à ma folie
Qu’à ta noble et simple pudeur.

Tu penses à toi en vivant,
Tout ton être en toi persévère ;
Moi par l’arome et par le vent
Je rejoins les sublimes sphères.