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Mais à cause de cet effort
Par qui tout l’être se surmonte,
Par ce consentement de mort,
Il est beau d’accepter la honte.

— Je voudrais ne plus rien tenir
Que de ton affable puissance,
Ne respirer, ne me nourrir
Qu’au doux gré de ta complaisance.

Qu’il serait bon, ce dénuement,
Au cœur royal que l’on détrône,
Et qui vécut trop fièrement !
— Être sans pain, sans vêtement,
Et dans un tendre abaissement
En recevoir de toi l’aumône…