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Moi je suis à l’abri ! Je n’ai, pour me tuer,
Pour me faire languir, pour créer ma détresse,
Que l’anxieux regard dans tes yeux situé,
Que l’accablant désert où souvent tu me laisses.

C’est assez ! Ah ! c’est trop ! Ou bien c’est suffisant !
Ces suprêmes chagrins m’ont d’autres maux guérie ;
Et quelquefois je sens se réjouir mon sang
Quand tu ris comme l’eau dans la fraîche prairie !