Page:Noailles - Les Forces éternelles, 1920.djvu/404

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
396
S’IL EST QUELQUE AUTRE CHOSE AU MONDE…


Dites-le, nuits d’été où les astres s’empressent,
Et, par leur insistant et net crépitement,
Guident l’être, ébloui d’un immense tourment,
Vers l’orage et la paix des étroites caresses !

Dites-le-nous ! Ouvrez notre humaine prison,
Enseignez-nous ! Sinon, la hantise éternelle
Qui jaillit de l’instinct, que nourrit la raison,
Ne connaîtra jamais, en ses nobles saisons,
Que ce vacillement enflammé des prunelles,
Où l’univers sans but offre aux corps anxieux
La présence terrible et suave d’un dieu !