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LE CIEL EST D’UN BLEU…



Le ciel est d’un bleu qui jubile,
Un oiseau que je ne puis voir
Chante, le beau jour immobile
Proclame un véhément espoir.

Espoir de quoi ? Le temps, en somme,
D’aimer n’est pas indéfini ;
Alors, qu’importe au cœur des hommes
Ce ciel heureux, ce bleu béni ?

Comment ! J’entendrais dans la rue,
Dans l’air, aux volets des maisons
Fourmiller la tendre saison
Sans qu’elle soit pour moi venue ?