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LES PRÊTRESSES DES PANATHÉNÉES

 
Demeurez, nymphes d’or, perles des jours sacrés,
Ô filles du chantant Homère !
Flottez sur la cité, rayonnez sur les prés,
Reposez-vous sous la fougère.

Ah ! que j’aille tresser une corbeille d’or,
Et que pour vous l’offrir j’y mette
Les roses de Délos, les figues de Luxor,
Les serpolets du mont Hymette !

D’autres prêtres, courbés auprès de lourds autels
Illuminés comme un théâtre,
Brûlent devant des dieux moins que vous immortels
Votre encens laiteux et bleuâtre.

– Mais vous, claire Pallas, ô porteuse de lin,
Ô noblesse de la nature,
Aurore aux lèvres d’or, ruissellement divin,
Vous êtes l’Idole future