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disparaît. Une religieuse, mon ami, cela se prend dans une cellule, une nuit de mai, au pied d’un crucifix, sous un rameau de buis, près du bénitier, près du petit paroissien ouvert.

Cela se prend la nuit, dans une cellule blanche, carrelée, paisible, lorsque la cloche immobile rêve, lorsque la paix de la chapelle, par les fentes des portes, monte jusque dans les couloirs…

Une religieuse, on la désire, parce que, chaque fois, elle dit : « On ne peut pas s’habituer, c’est trop mal. »

Mais vous savez comment on n’écoute pas.

Une religieuse qui n’a plus un visage ovale, étroit, pareil à un miroir entouré d’argent, et qui aurait, comme Jeanne,