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lité, comme une servante ; vous ne lui auriez rien demandé d’autre que d’être lui. Vous l’auriez regardé, désiré, attendu.

Quand on est jolie, on n’est jamais tranquille, parce qu’on pense : « J’aime mon ami ; mais puisque je suis jolie je pourrais aussi être aimée par un poète qui chante jusqu’aux nues, par un musicien, par un guerrier, par un jeune roi qui a une couronne d’or et d’émeraudes… »

7 octobre.

J’ouvre ma fenêtre sur un vent vif. Vous êtes déjà fini, été qui vîtes naître et croître mon bonheur.

Il a plu, mais l’azur lentement revient. La colline que j’adore, le cher coteau