Page:Noailles - Le Cœur innombrable, 1901.djvu/67

Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’INNOCENCE


Si tu veux nous ferons notre maison si belle
Que nous y resterons les étés et l’hiver !
Nous verrons alentour fluer l’eau qui dégèle
Et les arbres jaunis y redevenir verts.

Les jours harmonieux et les saisons heureuses
Passeront sur le bord lumineux du chemin,
Comme de beaux enfants dont les bandes rieuses
S’enlacent en jouant et se tiennent les mains.