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la cité natale


Il va, nouant entre eux les surgeons du destin
Mêlant l’âpre ramure et les plus tôt venues,
Et son cœur ordonné est comme son jardin
Plein de nouvelles fleurs sur l’écorce chenue.

Heureux celui qui sait goûter l’ombre et l’amour
De l’ardente cité à ses coteaux fertiles,
Et qui peut, dans la suite innombrable des jours,
Désaltérer son rêve au fleuve de sa ville…