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III


Étendu dans le wagon, une de ses mains délicates jetée sur ses cheveux serrés, sur la joue droite de son net et brun visage, Antoine Arnault voyait, au bord de la fenêtre, courir les paysages, les vertes têtes touffues de la forêt, et toute cette nature caressait son regard. Le soleil aveuglait. Antoine, les yeux blessés, le contemplait avec amour. « Soleil, pensait-il, c’est toi qui enseignes aux hommes le sentiment de gloire et d’élévation. Tu es le principe de l’or. Tu