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LA DOMINATION

s’évanouir ; mais lui la regardait encore avec colère, et du fond de son âme il pensait : « C’est votre faute, voyez où je suis, je vous demande de me comprendre, de considérer ma douleur, de goûter un peu à ce fiel… »

Puis il se jetait sur ce tremblant visage, couvrait les yeux, les cheveux, de tant d’aveux, de secrets, de chuchotements, de tant d’ardeur et de fureur, qu’ensuite la jeune fille lui semblait impure ; et, le soir, il eût souhaité crier à ses petites filles venues jouer auprès d’elle : « Ne la touchez pas ! »